Le saviez-vous ?
Le diplodocus est un animal préhistorique dont une des particularités était une croissance continue, tout au long de sa vie.
Les Diplo-docus, série de soirées à thèmes organisées par Kheper, sont nés dans les Hautes-Alpes en lien avec l’association Les Amis du Monde Diplomatique. Les AMD forment un réseau de 70 correspondants qui soutiennent l’indépendance du mensuel Le Monde diplomatique ainsi que de la revue bimestrielle à thèmes Manière de Voir. Diplo-docus, c’est donc le projet d’un de ces 70 correspondants. Son but est de relayer l’information et de nourrir la réflexion, dans l’espace géographique local du département, à partir des analyses portées par le journal au niveau international (dans 40 pays et 35 langues).
Il n’est pas difficile de saisir que savoir ce qui ce passe en France et à l’étranger permet de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons. Et par voie de conséquence, de mieux nous situer, peut-être de trouver du sens, quand la vitesse des événements mondiaux et l’ampleur des crises semblent nous dépasser. Cette saine curiosité est aussi urgente qu’indispensable, car ne pas comprendre pousse au désarroi. Pour autant, l’expérience montre qu’accumuler de l’information n’est suffisant ni pour résoudre ce désarroi, ni pour renverser le cours des crises.
Le célèbre mathématicien et génie Alexander Grotendieck, disparu en 2014, était convaincu que la solution aux problèmes actuels ne proviendrait pas « d’un supplément de connaissances scientifiques, de technique, elle viendra d’un changement de civilisation. (…) Notre rôle est dans la direction suivante : être nous-mêmes partie intégrante d’un processus de transformation, être des ferments de civilisation, d’un type de civilisation à une autre que nous pouvons commencer à développer dès maintenant ».
En gros, cela revient à dire que l’homme du XXIème siècle possède des connaissances en quantité suffisante, dans quantité de domaines. Paradoxalement, « la véritable communication est pauvre », « la connaissance l’un de l’autre est pauvre ». Or, en face de problèmes insurmontables, chaque individu a la possibilité de se situer : « chacun est capable d’inventer quelque chose, de capacités créatrices ». Par conséquent notre devoir serait de « transformer notre vie dans l’immédiat », de faire en sorte de mener « une vie digne d’être vécue ».
À la lumière des convictions d’Alexander Grotendieck, les Diplo-docus se donnent également pour but et idéal de faire croître la réflexion dans cette direction.